Fonctionnement du cerveau

Les fondamentaux

Le cerveau est le foyer du système nerveux central (SNC), qui agit comme le centre de commandement et de contrôle. On estime que le cerveau humain contient environ 100 milliards de neurones (cellules nerveuses) et que chaque neurone peut avoir jusqu’à 10 000 connexions (synapses) avec d’autres neurones. Ces neurones représentent les unités fonctionnelles du système nerveux et assurent la transmission de signaux bioélectriques (chimiques et électriques), appelés influx nerveux.

Ces influx nerveux sont comme des lumières stroboscopiques qui scintillent de manière chaotique et chaque oscillation influence les autres. Un simple bruit peut déclencher une avalanche d’impulsions électriques. En bref, il s’agit d’une belle toile d’araignée interconnectée !

La dynamique du cerveau

Le cerveau est la structure dynamique la plus complexe de l’univers, capable de traiter d’énormes quantités d’informations, de développer des réponses adaptées et de les appliquer pour augmenter l’efficacité et la maitrise de son propre système. Le cerveau a donc une capacité adaptative dynamique : c’est la neuroplasticité. Cela lui permet de changer et d’évoluer constamment, en intégrant des modifications structurelles.

Il est intrinsèquement orienté vers l’autorégulation générale en analysant et en évaluant le feedback provenant des organes ou des structures en relation avec lui. Durant cet apprentissage, un réseau de soutien d’interconnexions neuronales se crée. A force de répétitions, ces connexions se renforcent et s’activent plus facilement. Cet apprentissage devient à terme une réponse instinctive et inconsciente.

Il est intéressant de noter que le cerveau est un système dynamique non linéaire qui perçoit les informations et s’adapte aux stimuli entrants dans une danse dynamique d’équilibre continu. L’activité cérébrale est en particulier caractérisée par les fréquences des signaux bioélectriques, fréquences qui doivent se situer dans une fourchette de valeurs optimales et optimisées.

Notre corps entier est d’ailleurs dirigé par cette recherche d’échelle optimale de valeurs : température du corps humain, fréquence cardiaque, tension artérielle, variables biologiques sanguines, etc. Bien heureusement, cette recherche est autorégulée par notre système nerveux central, de sorte que les processus se réalisent grâce au subconscient. Cela permet au conscient d’être complètement disponible pour traiter les stimuli importants et immédiats, qui requièrent toute notre vigilance et notre attention.

Les limites de l’autogestion cérébrale

Quand l’efficacité des processus conscients et/ou inconscients est compromise par exemple par le stress d’un mode de vie trop exigeant, par la surcharge d’informations, par des traumatismes, des relations toxiques ou malsaines… une baisse de performance et/ou une souffrance surgissent. En effet, le système corporel que ces processus régulent en est affecté, le traitement et l’intégration des expériences de vie sont inefficaces et le fardeau supplémentaire supporté par le conscient entraine cette baisse de performance et une perte d’attention au monde qui nous entoure.

Immanquablement apparaissent des comportements posant problèmes, des maladies et/ou des dépendances.

Tout processus corporel, émotionnel ou cognitif dépendant du système nerveux central (SNC) peut être affecté. Il est donc essentiel d’éduquer ou rééduquer notre cerveau à être flexible et résilient : le Neurofeedback est en ce sens un outil très efficace.